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Les trois sœurs

Masha : « Amo, amas, amat… »

« Cette déclinaison du verbe aimer que TCHEKHOV fait entendre dans la bouche d’une des « Trois Sœurs » pourrait être emblématique du travail accompli par quinze personnes (6 femmes et 9 hommes) pendant un an. Un courage à toute épreuve, celle des maladies, des chagrins de la vie, des fatigues du travail rémunéré, des distances à parcourir – jusqu’à 300 kilomètres pour venir répéter toutes les semaines, ce courage que seul l’amour du théâtre a su garder intact et tenace.

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Ces comédiennes, ces comédiens et ce musicien ont formé une troupe d’amateurs, véritable preuve vivante que le « faire ensemble » est encore possible et peut donner des miracles. Je pense à ces instants de répétitions où le théâtre, dans ce qu’il a de plus humain, de plus émouvant et de plus cocasse, sera advenu. Et maintenant il ne nous manque plus que vous, le public, pour accomplir ce rêve : jouer « Les Trois Sœurs » de TCHEKHOV.

MELANCOLIE, MIRLANCOLIE, MELANCHOLIA

Il flotte sur cette pièce, et souvent dans le théâtre de TCHEKHOV, un parfum de mélancolie de nostalgie. Celle d’avoir quitté Moscou et les fastes d’une aristocratie cossue et cultivée pour suivre un père, le général PROZOROV, sans doute déclassé, dans une lointaine ville de province, la ville « sans nom ».

Mélancolie que laissent aux enfants Prozorov le délitement de leurs rêves d’amour ou de gloire –amour romanesques pour Macha et Irina ou humblement domestiques pour Olga et gloire artistique ou intellectuelle pour Andreï, leur frère. Mélancolie d’un bonheur qui toujours se dérobe au présent et ne peut être envisagé que dans un avenir lointain.  « Comme j’aurais envie de vous démontrer qu’il n’y a pas de bonheur, qu’il ne doit pas y en avoir, et qu’il n’y en aura pas pour nous...Nous devons seulement travailler et travailler – le bonheur c’est le lot de nos lointains petits-neveux. » Ainsi parle le séduisant lieutenant-colonel Verchinine qui aime tant à philosopher et à séduire les mélancoliques dames dans ses villes de garnison.

Et pourtant TCHEKHOV écrivait des comédies. Dans le travail de plateau, en décortiquant les situations, en expérimentant les pistes offertes par le texte nous avons fait apparaître sous la mélancolie ce que Macha appelle (dans la très belle traduction d’André MARKOWICZ et de Françoise MORVAN) la « mirlancolie ». Ce chatoyant mot-valise peut se déployer ainsi : mélancolie, mirliton et ancolie. Douce tristesse, joyeuse musique et jolie fleur. »

Gérard LAURENT

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Version française André MARKOWICZ et Françoise MORVAN

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Remerciements

Compagnie « Les Enfants du Paradis », Christian ROUSSEAU, Théâtre en Miettes, Jean-Claude PARENT, Anne VERGERON, Bruno MAURICE, Guignol GUERIN, Mairie et Médiathèque de Latresne, Laurence CORRET

Andreï Sergueïevitch Prozorov : Laurent ELIASZEWICZ Natacha (Natalia Ivanovna, fiancée puis épouse d’Andreï) : Florence MARQUIER

Olga (Olia) Sergueîevna Prozorov : Anne SCHNEIDER

Macha (Maria) Sergueîevna Prozorov : Sophie EUTROPE -SARTHOU

Irina Sergueîevna Prozorov : Fabienne PARIS

Fiodor Ilitch Koulyguine (prof. au lycée, mari de Macha) : Philippe THIEBAUT

Alexandre Ignatievitch Verchinine (lieutenant-colonel) : Patrick EISENBEIS

Nicolaï Lvovitch Touzenbach (baron, lieutenant) : Paul PEREZ

Vassili Vassilievitch Saliony (major) : Vincent FONSECA

Ivan Romanovitch Tcheboutykine (médecin militaire) : Jean-Jacques MONS

Alekseï Petrovitch Fedotik (sous-lietenant) : Tristan DA SILVA

Feraponte (gardien du conseil municipal) : Gérard LAURENT

Anfissa (nourrice) : Françoise COLOMES

Ania (servante) : Madenn COAT ANLEM

Igor (accordéoniste) : Alexis CORREIA DAS NEVES

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Mise en scène et scénographie : Gérard LAURENT

Dramaturgie : Françoise COLOMES

Musique : Alexis CORREIA DAS NEVES

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